Marie Ochka, artiste feutrière, cultive entre les épines de la vie (et parfois de son jardin aussi) de la laine et des mots...

Tous droits réservés http://marieochka.fr/

jeudi 31 octobre 2013

Inquiète pour des clopinettes !!!

Hier soir, je me suis couchée, un brin angoissée.
Bon, aussi parce que la solitude nocturne commençait à me peser, FredOchka jouait les parigots cette semaine, mais surtout parce que je me demandais :
- Où que c'est que c'est que je vais (oui, la formule est maltàpopros et fort peu gracieuse, mais c'était le soir, j'avais beaucoup travaillé pour mettre à profit la solitude. J'avais qui plus est mis la grâce ailleurs) aller pêcher une nouvelle idée !
Je ne sais guère pourquoi (oui, je cause mieux, c'est le matin et je n'ai pas encore tout donné à mes petites laines) je m'inquiète presque à chaque fois, car mon imaginaire est un peu comme l'inverse du tonneau des Danaïdes (je prends cette image car il y eut un temps, ce fut un supplice, le temps où ♪ ♫♪ ♫♪ ♫♪ ♫♪ ♫♪ ♫♪ ♫ j'aurais pas voulu être une artiste ♫♪ ♫♪♪ ♫♪ ♫♪ ♫♫♪ ♫♫♪, je voulais (et je suis mule ascendant morpion c'est dire si têtue est un euphémisme) faire autre chose de plus utile, c'est mon côté poupée russe, à me sentir comme une boite, dans une boite, dans une boite... J'ai cru à un moment que j'étais un tupperware ! Mais, le joli mot mais, il est temps d'aimer ce que tu es, tel que tu es, il a fallu que je cède. Mon imaginaire est plus fort que ma volonté et je l'en remercie aujourd'hui, car je considère désormais sa présence comme une chance).

Bref, après la bizarrerie à la clef d'hier, allez, je vous la remontre :


J'entame une autre curiosité, ce qui ne m'empêchera sans doute pas, une fois cette dernière achevée, de m’inquiéter en me me demandant :
- Où que c'est que c'est que je vais aller pêcher une nouvelle idée !

Pourquoi des bizarreries ? Oui parce que tôt ou tard on va me poser la question, alors, je me suis dit qu'il fallait que je trouve le premier argument valable qui me dédouanera du besoin de trouver les 999 autres bonnes raisons pour justifier la chose.
Voici donc l'argument qui se suffit à lui seul (mais si, mais si !) :
-Parce que si tout était pareil, toujours, rien ne serait différent, jamais.
Oui, je sais, ça assomme un peu et à avoir des pensées pareilles, je me sens, je l'avoue, comme une artiste du paléolithique qui peignait des grottes d'une main et filait des coups de massue de l'autre.
Ben quoi, on est encore sous l'ère du cerveau reptilien, non ? Ah bon ! Ben j'aurais pas cru, dites donc !

mardi 29 octobre 2013

Distraite ? Moi ?

Vous croyez ? Je viens de m'apercevoir qu'on est en 2013, dites donc, et que donc les expos de 2012, il est un peu trop tard pour s'y rendre. Bon, je relis Alice au pays des merveilles (à la Pléiade, s'il vous plait !), ce qui explique peut-être que je sois en retard, en retard, en retard...
Ou alors c'est parce que je feutre la tête d'un genre de poisson rouge (qui doit avoir à peine plus de cervelle qu'un vrai) pour mon cabinet de curiosités, le bien nommé d'ailleurs, car il me faut être extrêmement curieuse pour répondre aux questions du genre : comment emmanche-t-on un bras sur un poisson rouge ? Et lorsque je serai à la question des jambes, faudra-t-il que je me demande comment les emmancher ou les enjamber ? Découvrir les choses à mesure qu'on les invente, y'a pas à dire, c'est un métier !

samedi 26 octobre 2013

A corps perdu trouvé

Le week-end dernier, Amédée,


fiché sur mon chemisier me regardait feutrer son propre corps.


Oui, il me tient compagnie, souvent. J'ai déjà dû l'écrire mais, il se prénomme ainsi parce qu'à m'aider beaucoup dans mon travail. Il a désormais parfois la tête sur les épaules et il est intrigué, très, par la miss BlairOchka.

PS : Merci à FredOchka pour la seconde photographie !

vendredi 25 octobre 2013

Allez, je vous la montre à peine sortie de mes petits doigts...

La voici, la voilà, LA BlairOchka...


...avec un extrait de son portrait, rien que pour vous !
"Le grand méchant loup ? Oh, non il ne lui fait pas peur du tout, elle en mange un au petit déjeuner dès qu’elle en a l’occasion. Elle trouve ce met un peu coriace mais tartiné de confiture de baies de fusain (mortelles !) et attendri dans une tasse d’eau croupie bien bouillante, ma foi, elle trouve  ça fort délicieux ! Par contre le grand méchant loup, lui, a bien peur d’elle et évite soigneusement de croiser sa route, c’est qu’il tient à sa peau et à ses os (oui, LA blairochka a l’estomac d’un crocodile, tout y passe même les carcasses !)".

Ben des semaines comme ça, je ne m'en ferais pas toutes les semaines !

Après une semaine à gérer de l'administratif, à étaler les possibles pour trancher dans le pauvre vif du sujet, à faire la fiche signalétique des blairOchkas mâle et femelle et à me reposer parce que j'étais un tout petit peu vannée (mais ça, à tous les coups, c'est parce que j'ai dû faire du shopping. Au moins, j'ai un lecteur de carte externe, je vais pouvoir trier mes clichés et vous montrer, peut-être, je sais pas, faut voir), j'ai repris le feutrage hier soir. Ah, ben quand même !

mercredi 23 octobre 2013

Ces jours ci... Ecriture

Je suis en train de camper LA blairOchka, on m'a demandé le week-end dernier, pourquoi il n'y en avait pas.
Question qui méritait, vous en conviendrez, que je m'y penche. Depuis hier, j'ai donc inventé une sérieuse raison (pas sérieuse du tout) pour que mâle et femelle ne se rencontrent presque jamais ! Moi je sais euh !! Oui, j'ai cinq ou six piges aujourd'hui :)


- Et pssiiit, tu as appris la dernière de la Follochka ?
- Euh, non, c'est quoi ?
- Elle nous a inventé une femelle et elle est pas piqué des coccinelles !!
- Ben v'là autre chose !

lundi 21 octobre 2013

Rho ben dites, donc !

Ben alors, là, mais ben dites donc, quel week-end ! 

En fait, je ne saurais pas où commencer, que dire, comment, dans quel ordre ? Un flot continu de visiteurs (un petit groupe chassant un petit groupe, c'est la règle, semble-t-il), je n'ai eu un creux que samedi entre midi et deux et dimanche vers quatre heures (heure à laquelle j'ai pu manger mon repas du midi, eh oui !). Des personnes intéressées, parfois émues, des échanges enrichissants, des drôleries (c'est que les BlairOchka étaient de la partie), des...

J'avais créé un petit climat intimiste, préparé une démonstration par étape pour expliquer ma technique de feutrage et comment les fibres laineuses s'amalgament (y'a toujours un petit côté magique : cette chose toute légère, mouvante qui prend forme et se durcit pour se figer) et je parlais enfin  des deux grands mouvements créatifs (je note que pour pouvoir causer, le corps et les mains (qui certes font aussi partie du corps), ça aide !), j'ai présenté ces trois points principaux à chacun des petits groupes, mais toutes les rencontres furent différentes.

Je me suis sentie, après avoir refermé ma porte hier soir, privilégiée et plus convaincue que jamais que si j'ai mis vraiment beaucoup d'années pour trouver ma voie, c'est belle et bien celle de la laine que je dois empreinter. Mon blog et ma page facebook, n'ont jamais aussi bien porté leur nom !! Je suis convaincue aussi de mon art de la mise en scène.
Hier, j'ai félicité chacun des protagonistes de l'expo, fait une ovation un peu spéciale pour mes BlairOchka qui sont fédérateurs. Les bougres ont fait l'unanimité, il faut dire qu'ils sont charmants, drôles et attachants et je suis retournée ensuite, juste avant d'aller au lit, me taper un peu la discut avec ce bon petit monsieur :


Car une fois que tout fut fini, que nous étions rentrés (oui, pour tout vous dire nous sommes allés boire une petite bière, histoire de sortir un peu de mon antre de création), en rallumant mon PC, j'ai reçu un mail pour m'indiquer que mon pâtre des nuages se promenait dans les colonnes de la Voix du Nord !!

Rho, ben dites donc, ben alors là, ben dites donc, quel week-end !!
Que dire, mais que dire ? MERCI au public qui a poussé le bout de son nez jusqu'à ma porte et MERCI aussi à tous ceux qui, trop loin, furent déçus de ne point pouvoir venir jusqu'ici. Je suis émue-contente et plus déterminée et convaincue que jamais ! Mais tu ne vas pas finir un billet pareil sur jamais tout de même !

Rhô ben non, alors ! Je vous souhaite une toute belle journée ! Et je vous bise !

samedi 19 octobre 2013

Chuuuuuuuuuuuut

L'atelier s'est endormi jusque demain matin...
Voici un des points de vue, ne faites pas de bruit, ils se reposent... Oui, y'a des Blairochka aussi, ils ont amusé un peu la galerie (je ne parle pas de mes petits êtres feutrés mais des visiteurs, j'étais en forme aujourd'hui ! Ah, demain je ne sais pas, qui viendra verra !).



C'était une chouette journée !

Et faire se rejoindre les parallèles et les entortiller intimement comme s'il s'agissait de deux brins de laine !

Je vais attendre la semaine prochaine pour le compte rendu des portes ouvertes, mais hier, en y étant et comme tout me paraissait cohérent (bigre, c'est que j'ai failli en tomber de mon siège !), je me suis dit que les deux parallèles dont je vous causais dans l'article précédent, j'allais les emmêler, ne serait-ce que pour lutter contre cette obligation d'attendre l'infini afin qu'elles se rejoignent.
Bon, c'est vrai qu'on ne vit que mille ou deux mille ans, que c'est déjà longuet à l'échelle humaine plutonienne mais que ça ne fait même pas un grain dans le sablier des années lumière. Voilà qui est un tantinet trop court pour espérer atteindre l'infini et c'est trop triste pour que ce soit permis !

Alors l'expo va changer de nom et tout sera lié. C'est dingue, j'ai l'impression d'être comme l'inventeur de la béchamel !
Rien de mieux que d'ouvrir ses portes (oui d'abord celle de l'entrée et puis celle de la salle à manger) et de descendre de ses talons hauts pour les troquer contre ses 'je suis vachement bien dans ces bottes', pour changer de point de vue.
Les hommes changent d'avis en changeant de chemises, les femmes de point de vue en changeant de godasses. 

Le nom de l'expo ? Je ne sais pas, vous dirai-je ? Ne vous dirai-je pas ? 

Doux cabinet de curiosités

Bienvenue dans mon doux cabinet de curiosités, ça le fait je trouve ! Bonjour chez vous et-ou bienvenue chez moi !!

jeudi 17 octobre 2013

J'ai fait le méninge !!

Ménage et rangement (en grande partie, faut pas abuser des bonnes choses et encore moins des mauvaises !!) du rez de chaussée, j'ai donc les idées claires (enfin toutes proportions gardées, il s'agit des idées qui sortent de ma tête, tout de même !)
Bon, il me reste encore la porte pour entrer dans la salle à rêver et une fenêtre à astiquer et après je vais pouvoir finir de tout installer pour les portes ouvertes.

Ce qui m'a permis de ranger ma tête (un vrai cabinet de bizarreries, à moins que ce ne soit un nid à poussières avec ses œufs que je couve), d'inventer des tas de modèles de maisons qui se rangent et se nettoient toute seules comme des grandes et de me transmuter en prédateur chassant le mouton (oui des fois je suis un vrai loup pour la poussière).
Je me demande ce qui me fatigue vraiment dans le ménage, astiquer la bicoque ou remettre de l'ordre dans mes idées ? 
Soit, vous serez heureux de l'apprendre ou non, en tous cas, je vous le dis et je vous l'écris même : je vais dans deux directions (parallèles mais complémentaires). La dimension "métamorphoses" donnera lieu à une expo en 2014. Elle me demande d'aller puiser profond et m'épuise (oui, on ne dirait pas, et c'est tant mieux !)



Alors pour me requinquer et m'amuser, il me faut bien la dimension BlairOchka (couplée avec l'écriture), faudra que je remercie l'éditrice qui les a fait passer de "petites pièces pour la vente" à "personnages", un de ses quatre.
J'espère pondre un OVNI et comme il m'étonnerait que je dégote un éditeur qui vienne de Pluton (ma véritable "planète". Oui, entre guillemets, parce qu'un jour une armada de scientifiques s'est réunie en congrès et a voté à cartons levés pour son déclassement en planète naine. C'est en les voyant lever leurs cartons (jaune, enfin dans mon esprit ils étaient jaunes) pour rétrograder Pluton et trouver ça d'un absurde sans nom, que j'ai su que c'était forcément de là-bas que je venais !), je verrai ce qu'il adviendra des aventures des BlairOchka le moment venu !



♪ ♪ ♫♪♪ ♫♪ ♫♪ ♫♪ ♫♪ ♫ ♫ Une souris verte euh, qui dormait dans un moule à madeleines euh, mais comme Blaise à du cœur il ne la croquera pas (pas plus qu'il ne l'ébouillantera) ! ♪ ♫♪♪ ♫♪ ♫♪ ♫♪ ♫♪ ♫ ♫

mercredi 16 octobre 2013

That is the question...

A votre avis, si on demande à un BlairOchka trick or treat ? Il choisit quoi ?



lundi 14 octobre 2013

Dis moi

- Dis moi quoi ?
- Non pas dis moi, dix mois. Dix mois que j'ai feutré la laine pour la première fois...

Bon, cette semaine je vais :
1 : me reposer, j'ai été malade hier matin comme une bête
2 : ménager la maison après avoir ménager la mule que je suis
3 : sortir quelques petites laines pour les exposer dans la salle à manger, l'atelier
4 : je crois que tout ça m'amènera aux journées portes ouvertes des 18, 19 et 20 octobre...



5 : petit compte rendu pour les blogueurs
6 : écriture, feutrage, mise en scène et photographie, je crois que ça, ça me mènera aux portes du printemps...

jeudi 10 octobre 2013

Et ce qui devait arriver arriva... avec un récapitulatif, non hâtif

Le blairOchka est un petit animal feutré
Doux comme un agneau, fin gourmet
Ce n'est pourtant pas dans son lardeur
Qu'il fouille et fouine avec ardeur
Mais dans un bon vieux et gros dico
L'appétit aiguisé, à l'affut du bon mot...


Là, par mots et par sens, chemin faisant
Il découvre que le blaireau est un gland...
Lui, de l'écorce dont on fait les bouchons ? 
Allait-il donc lui pousser des bourgeons ?
Ça demandait quelques vérifications !


Cultivant la chose avec un compagnon,
Ils forcent le ridicule, jouent les fadas...
Alors, ce qui devait arriver arriva


L'un a pris racine. Dans la cupule de son fruit
un oiseau flamboyant a même fait son nid.
Ses douces feuilles grises palpitent au vent,
Il entend l'indicible et comprend l'inaudible
Lui le naïf, le lourdaud, jadis insignifiant,
Le tout simple d'esprit, le bien bel imbécile.

mardi 8 octobre 2013

... Pas de temps pour l'introspection...

En ce moment, je n'ai pas le temps de me poser, pour me mettre dans l'état introspectif nécessaire aux 'métamorphoses', alors ?
Alors, la famille BlairOchka va faire son grand retour en attendant.


Non, je ne vais pas les cuisiner, je vais les emmener en forêt, mais pas pour les perdre, hein ?

Je vous montre dors et déjà deux membres de la famille BlairOchka en mode gland :


Les feuilles furent ramassées au Quesnoy (quesne en patois veut dire chêne. Le pays quercitain est donc le pays des chênes).
Le gland,  tenu par le BlairOchka se roulant dans les feuilles, me fut offert comme salaire pour mes carnets de route partagés dans une autre vie (j'en fus plus que ravie !).
Et l'autre, l'immense à l'échelle blairOchkaïenne, fait parti d'une série: des piétements de meubles, je les ai récupérés, poncés et cirés, eh oui ! Avant de les disposer dans un plat posé sur la table du salon.

jeudi 3 octobre 2013

Repli, lueur matinale

Repli, photographies dehors à la lueur du soleil juste éclos :

Est-elle tapissée de cristaux, abruptes et tranchants, cette douce géode ?


Au creux de son sein, prostrée tendrement, se réveille...


...Pas même une fée...


...Juste un petit être d'une tendresse infinie...


Hier, je suis restée à la contempler serrée (pas trop, juste ce qu'il faut)  au creux de mes mains, émue, plus que pour toute autre création.
Je crois que cette fois, j'y suis parvenue, un peu, à mettre un tantinet de douceur en ce monde...

mardi 1 octobre 2013

Repli suite

Le repli mûrit, je feutre tous les détails qui seront cachés par la position recroquevillée... Nul ne les verra vraiment, c'est ainsi. Je commence à réfléchir au cocon, il faudra qu'il soit creux, partiellement ouvert... 
La laine choisie, elle, reste inchangée*, ça reste la fibre à chrysalaine, pour l'intérieur...


Pour l'extérieur, je ne sais pas encore... Sa couleur complémentaire veinée  nervurée de noir ? Je note l'idée ici, au brouillon.

*Après ce repli, il y aura une autre sorte de cocon, une idée insufflée à son insu par Thiéfaine. Parfois, j'essaye de gratter le palimpseste de mes idées, nourries de lectures, de musiques, de rencontres, de contemplations et de tant d'autres choses encore, je n'y parviens jamais. Pour une fois, je saurai où l'idée a pris racine. Enfin on verra ça la semaine prochaine, pour celle ci, ce sera repli !