Marie Ochka, artiste feutrière, cultive entre les épines de la vie (et parfois de son jardin aussi) de la laine et des mots...

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mardi 27 mai 2014

Depuis que je suis petite, quand j'ai peur, j'invente des histoires (plus grande, j'en invente aussi quand j'ai pas peur)


Blaise est inquiet, alors, il vit reclus dans son terrier et s'il s'inquiète c'est qu'il est un peu blanc, un peu noir, mais surtout gris...


Et dans son pays le mélange des couleurs, c'est très grave, si grave que c'est même interdit. Tout doit y être ou tout blanc ou tout noir, c'est plus facile : le noir, on l’envoie se faire voir ailleurs, on en veut pas, ça fait du tort à la blancheur. Et puis, le noir, c'est laid, il parait... Quant au gris ouh la, la, c'est une nuance et la nuance, c'est trop compliqué, faut pouvoir trancher de façon catégorique et systématique.


Blaise a peur de se faire couper la tête, couper les bras, arracher les oreilles et les bandes noires qui longent son museau, c'est qu'il faudrait que toutes ses couleurs soient rangées comme il faut. Il n'y a pas vraiment d'ailleurs pour les gens mélangés comme lui et puis, chez lui, c'est ici de toutes façons

Blaise a pourtant de si jolies idées dans la tête, si on le laissait faire, son pays serait une fête...

Et s'il sortait incognito, prouver que compter avec lui c'est bien mieux et plus drôle aussi ? Mais comment faire ?
Et s'il prenait un bain de javel, peut-être qu'il aurait le droit d'aller et venir dans son pays comme il voudrait ?


lundi 26 mai 2014

Etat des lieux


Tandis que les corneilles volent dans le ciel en poussant des cris qui font écho à la musique de mon âme (j'ai mal à mon pays), mais ce n'est pas l'état des lieux de la France que je vais dresser ici, mais celui de mon travail :

J'ai ma galerie de personnages, j'ai déplanté et replanté le décor, il me manque encore quelques détails... 
J'ai l'histoire. Elle roupille dans son tiroir (toujours prendre du recul) en attendant que je me mette à la photo-illustration et que je me décide, livre papier, livre numérique, CD lu ? Je ne suis pas au clair sur le format...
Alors, entre ménage, tri, rangement (c'est le printemps  malgré tout), je vais ressortir un autre projet entamé mais pas fini, fignolé...
Oui, je sais ça à l'air décousu ma façon de travailler, mais j'avance plus vite et mieux en passant d'un projet à un autre, bizarrement... Ma cervelle est ainsi faite qu'elle ne peut s'enfermer dans un seul travail à la fois...


lundi 19 mai 2014

Bigre, c'est déjà le temps des confitures et des conserves !


Comme le temps passe vite !
J'ai donc mis de bon matin des fanfreluches, coquilles et plumes en bocaux comme il se doit à cette saison :

dimanche 18 mai 2014

Et que fait un écrivain du dimanche, le dimanche ?


Il laisse ses ou son ouvrage(s) en plan pour prendre plume ou machine à écrire ou clavier, perso j'aime sucer le bout de mon crayon de bois et laisser les trucs s'échapper sur le papier dans tous les sens avant de les rassembler et de tailler dans le foin d'idées pour raccourcir (technique méconnue de l'entonnoir) en tapotant sur mon PC : j'aime ce désordre, ce foisonnement foutraque que je dois être la seule à décrypter.

Alors comme je suis écrivain du dimanche (mais si, mais si), j'ai donc laissé ma table de travail au repos, lui donnant rendez-vous à lundi.


Elle en a soupiré d'aise, faut dire qu'elle a fait sa semaine de 50 heures et plus, elle est contente de se reposer, qui ne le serait pas ? Ah, oui, moi, certes, certes, mais quand on aime, on ne compte pas, par contre on conte et pas que fleurette !

J'ai pris soin de passer hier mon hamac à la machine et je vais aller de ce pas nonchalant mais décidé au bout du jardin écrire sous la ramure des saules Marsault qui miment toujours aussi bien l'arbre, avec dans le fond de l'air un parfum de lessive et le chant des oiseaux (en espérant qu'ils me pardonnent que j'emplume les personnages les moins sympathiques de mon histoire)...
 
NB : sur le carreau de feutrage git le prince "charmant". Il a dû sentir qu'il n'endosserait pas le beau rôle car il m'a donné du fil à retordre, d'abord il a eu une fesse qui disait merde à l'autre, puis un pec qui disait merde à l'autre... Bref dans l'intimité des brouillons que ne connait que rarement le lecteur son petit nom d'oiseau, c'est Merdalautre.
Logique non ? Ah, tu trouve ça plutôt évident... Comme il te plaira et bonjour chez toi !
 
 

mercredi 14 mai 2014

Plantage de décor en cours...


Voilà, je bosse sur une galerie de personnages (pas de blaireau à l'horizon pour l'instant mais je vais peut-être trouver le moyen d'en caser un quelque part, qui sait ?)

Alors y'aura une fée, une vilaine reine, un prince charmant exactement comme dans un vrai conte mais il m'étonnerait que ça se passe exactement comme dans un vrai conte, vu que c'est un poil (et même un paquet de poils de mouton) dans mon imaginaire que ça se passe. C'est la sirène qui m'a mis la puce à l'oreille, je me suis donc gratté avec l'auriculaire (c'est son rôle) qui est un sacré bavard.

Ce sera une histoire plus courte que celle mettant en scène mes petits blaireaux de laine, pour tester sans m'épuiser en longueur et en vain (la force de l'habitude rend prudent, à moins que ce ne soit fainéant) si ça se trouve, la feutrillustration...
Avant, s'il fallait partir vaincue je ne partais pas, mais le chemin créatif est tel que si on ne part pas vaincu, on ne part pas du tout presque à tous les coups, alors... je pars mais en mesurant mes efforts, je vieillis que veux-tu !
Bon, bien sûr faut se fiche des résultats, sinon on ferait comptable ou prêteur sur gage ou agent de recouvrement, enfin un de ses trucs si utile à l'humanité qu'on se demande comment on aurait pu ne pas l'inventer. De mon côté, je fais dans le futile et le superflu, non mais !

Décor pas peint (pour l'instant ou pour plus longtemps).




lundi 12 mai 2014

Dur, dur, d'être lundi...


Je viens de m''endormir au travail ! Ben oui, je suis crevée, alors... je dors. Logique.
Comment ça, c'est intolérable de dormir au travail ?
Mais j'ai rêvé d'une histoire ! Alors j'ai un petit peu beaucoup travaillé quand même ! Du coup, je vais me prendre une pause thé, je l'ai bien mérité ;)


samedi 10 mai 2014

Sous l'oeil avisé d'Amédée...



 

... je feutre, installée à mon secrétaire pour changer ou pour me mettre en mode feutrillustration, car je ne suis pas sûre qu'on puisse articuler les mots et les freutrimages à une simple table de feutrage... Non, je ne sais pas, je tâtonne...


Pendant que je m'affaire en écoutant un brin de musique, Amédée me fait la conversation. Un extrait ?

Amédée : Mais une sirène en laine, ça ne va pas couler ?
Moi : Mais si, et justement, elle ne sait pas nager et elle a peur de l'eau.
Amédée : Elle s'appelle comment ?
Moi : Je ne sais pas, je ne l'ai pas encore inventé...

vendredi 9 mai 2014

Et parce qu'il n'y a pas que les blaireaux et les histoires foutraques dans la vie


Aujourd'hui, je vais siréner un peu... Le début des mots m'est venu hier, peut-être en entendant les sirènes du 8 mai, allez savoir, j'entends des sirènes (bruit) et je pense sirène (queue de poisson)...
Puis ça fera une compagne à celle-ci (qui n'est pas dans la bonne position et pas assez souple non plus..).




jeudi 8 mai 2014

La semaine des quatre dimanches


Lundi, nous étions lundi, le lendemain déjà mercredi et hier vendredi, fin de la semaine ! Comme le temps passe ! Aujourd'hui, c'est déjà dimanche et ce, jusqu'à dimanche !

Et que fait-on la semaine des quatre dimanches ?
Oh, ça dépend, toi, je ne sais pas ce que tu feras, mais quand on est écrivain du dimanche, on écrit quatre fois plus que les autres semaines et on aimerait d'ailleurs que ce soit tous les jours dimanche, mais bon...


Hier, j'ai eu une GROSSE journée, j'ai désossé le train de roue de ma roulotte sans (que le grand) cric (me croque), je vais les remplacer par quatre gros boutons, c'est que bon, faire de la pub pour Lajaunie ça va bien deux minutes...


J'ai donc repris plume (dans le sens où j'envisage à nouveau le livre), je savais que ça arriverait depuis cet hiver en réalité, j'en ai pris conscience après avoir écrit le vol des éphélènes, je le savais, mais je ne savais pas si j'écrirais pour la femme que je suis ou pour la petite fille que j'abrite en mon sein. J'ai choisi la gamine, peut-être parce que moi seule peut lui offrir le sur mesure qu'elle mérite, la faire rire et sourire, la consoler, la divertir, c'est de son âge après tout.
J'en ai été triste longtemps, mais c'est fini ! Longtemps, j'aurais voulu la faire grandir et la faire rejoindre cette femme capable d'écrire des vols d'éphélènes mais j'ai bien senti en écrivant ce texte qu'il n'y en aurait qu'un comme celui là et qu'un, ça ne suffisait pas, alors en regardant mon univers prolixe et toujours en réinvention, j'ai réalisé que le vivier d'histoires n'était pas prêt de s'épuiser et je dois bien avouer que le monde est trop laid pour que je puisse y avancer un tant soit peu sans échappatoire. Je ne suis pas finie (qui l'est vraiment d'ailleurs ?), je ne le serais jamais, mais j'ai bel et bien décidé d'en faire un atout dans ma manche de cœur, non mais !

Sur ce, je retourne écrire des histoires de blaireaux...

mardi 6 mai 2014

Pour info... ou pour défouloir va savoir ;) A moins que ce ne soit du délire ou une façon de désarmorcer l'angoisse, enfin bref, je sais pas ce que c'est, mais c'est ;)


...le net s'endort un peu beaucoup, à droite, à gauche, c'est l'effet printemps, été, vacances, fin d'année scolaire... Alors, je vais, de mon côté, passer, mais non pas en mode vacances, en mode blaireau. Repliée dans mon terrier à bricoler, photographier, tout ça, tout ça...


C'est quoi le rapport avec la souris verte ? L'escargot, j'imagine... Ben oui, replié dans sa coquille.

Mon objectif ? Me faire jeter de la littérature jeunesse.
Ah, bon, tu trouves ça étrange ?
Je veux pas te contrarier, enfin si un peu quand même, mais je trouve ça plutôt (et même fichtrement bougrement) intelligent (j'ai l'intelligence du blaireau, c'est pour ça, je suis déjà à fond dans le personnage !). Puisque jamais je n'obtiens ce que je veux (je m'adapte, je fais ce que je peux, j'accueille ce que la vie m'offre (ou pas, des fois la vie t'offre des merdes emballées dans du papier à fleurs), mais vouloir... ça m'est d'ailleurs devenu super compliqué), j'ai donc décidé d'aborder la chose par la face "je ne veux pas", que j'appellerai la face sud, pour ne pas perdre le Nord.

Alors dans quelques mois, avec un peu de chance, je pourrai t'expliquer comment te faire jeter des maisons d'éditions ou mieux encore susciter l'indifférence totale et complète en ne recevant même pas de réponse ! Le summum, le Graal de l'échec !

Voilà, après cette expérience là, si j'échoue, enfin si je réussis donc, je pourrais extrapoler à partir de mon petit cas personnel sur l'éternel retour et écrire des essais en énonçant des généralités creuses comme des macaronis striés, car l'important pour les pâtes, c'est la façon dont elles captivent la sauce.
Du coup, si je me fais jeter, comme je l'espère, pour des raisons philosophiques évidentes, j'ouvrirai un salon de thé ;) Ben quoi, il faut bien rebondir, non ? Ah bon !
Sur Pluton, le salon de thé.

Maintenant que mon avenir est tout tracé, reste plus qu'à bourlinguer et à te dire : 
Bonjour chez toi ! mais, oui, je t'enverrai des cartes postales ;)

samedi 3 mai 2014

Chouette !


Voilà, mes mille et des biquettes mots sont couchés sur le papier.
Oh, ne va pas croire qu'ils roupillent, non ils frétillent, ils vont attendre que je les remette vingt fois sur le métier pour obéir (et c'est difficile, quand on est pas toujours docile) à Boileau. Ils vont peut-être même attendre que je les remettre cent fois sur le métier, s'il le faut pour faire plaisir à Prévert et là, c'est très facile, Prévert, j'en suis sûre, savait aimer les ânes, leur parler et leur faire faire tout ce qu'ils veulent ;)

Bon, Prospère (c'est le nom du Blaireau dont je viens de conter un bout d'histoire) et moi avons mérités de piquer un petit roupillon et de prendre un week-end !



vendredi 2 mai 2014

Making of


Alors, le héros sera un blaireau, ça tu le sais déjà.


Aujourd'hui, je te montre le décor, je l'ai planté collé-bricolé, en récup' et chine, c'est pas fini, mais bon, y'a de quoi se faire une idée (oui, y' un terrier en dessous, mais chuuuut, pour l'instant, c'est le printemps, alors on va s'intéresser à ce qui se passe à la surface).




Pour le reste, le FORMAT de l'histoire, j'ai décidé, enfin je crois, de vivre avec mon temps, pour une fois. Mais, bon, quand on commence une histoire, on connait le point de départ, l'arrivée, les reliefs, de la route, ça... 


jeudi 1 mai 2014

Un blaireau pour héros


Je ne sais trop comment, je ne sais trop pourquoi, le blaireau s'est imposé comme ça, je sais que je l'aime avec son caractère d'âne (si on connait vraiment les ânes, doux, docile s'il le veut, s'il le peut (car le bougre connait ses capacités) et "parlant" du ventre avec une sincérité déconcertante). Je l'aime, ce personnage feutré, avec sa manière bien à lui de toujours retomber, de façon métaphorique, sur ses pattes comme un chat, mais il n'a rien d'un chat, il n'est pas intéressé, il est tout court, il est au plus près de ce qu'il voudrait, s'arrangeant un peu avec la réalité, au besoin.
Il n'est pas non plus ni tout noir, ni tout blanc, mais gris aussi, il a le sens, si rare, de la nuance. Je me suis inventé un compagnon de plume sur mesure, si incarné qu'il peuple la réalité de la maisonnée. Il est là, bien en place, à SA place, avec son caractère à lui et à personne d'autre.

Certains me disent, certains m'écrivent qu'ils ne peuvent plus voir un blaireau sans penser à moi, j'adore l'idée, j'adopte le concept, on m'appelle aussi miss Blairochka ou miss Blairochkaïette et même parfois miss Blairochouette.

De façon naturelle, le blairOchka est devenu ce héros évident, s'imposant de lui même mais sans rien écraser. Le blairOchka n'est pas un éléphant dans un magasin de porcelaine, il est plutôt celui qui, lorsque mon magasin de porcelaine est dévasté, me suggère d'ouvrir une boutique de mosaïque. C'est qu'il a de la belle suite dans les idées.


Ramène tes tesselles, on va faire un dessous de plat ;)