Marie Ochka, artiste feutrière, cultive entre les épines de la vie (et parfois de son jardin aussi) de la laine et des mots...

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samedi 28 septembre 2013

Revenons à nos (laines de) moutons (feutrées pour la métamorphose)

Je feutre lentement...

...C'est le bon rythme je crois...

Je mets en forme grossièrement et j'attends que ce corps à peine formé m'insuffle l'idée de son âme. Je crois que la lenteur, les temps de latence sont nécessaires au thème...
Ces moments vides d'actions sont employés pour nourrir mon inspiration aux bonnes sources... J'y reviendrai...

Aujourd'hui, je vous présente une ébauche pour repli :


Repli

C'est le mot qui m'est venu en regardant la petite chose posée là. Ça m'est venu en prenant la sculpture dans mes mains serrées autour d'elle. Elle y était recroquevillée en position fœtale et à défaut de savoir déjà quel serait son utérus, son cocon si vous préférez un terme moins gynécologique, je sais maintenant dans quelle posture lui donner corps.
Prémices d'une réelle renaissance, plus loin que la métamorphose, elle portera en elle la trace d'une mort symbolique mais réelle*.

Lorsque je commence à créer, neuf fois sur dix, je n'ai pas d'idée préconçue, d'ailleurs mes idées préconçues sont les plus difficiles à réaliser, accomplir au plus prêt ce que je vois déjà avant de lui donner corps me parait toujours comme un but à peine accessible...

*Je ne crois pas que je dévoilerai l'intimité de chacune de mes pièces, mais pour celle-ci, ça se fait de façon naturelle et je n'avais pas envie de contrarier le mouvement.

jeudi 26 septembre 2013

Rêve, attention je vous préviens, c'est du pipeau ! C'est aussi un genre de confidence sur l'oreiller.

J'ai passé cette nuit dans une grotte de Basse Saxe où je ne suis bien évidement jamais allée en vrai.

Il y avait là, un troupeau de mioches heureux, faisant cercle autour d'un homme à la chevelure hirsute, nez en coin, yeux éclairés. Garde chiourme joyeux, il apprenait à la marmaille à jouer du pipeau, à raconter des sornettes et l'importance de tenir parole. Il leur enseignait aussi l'art de noyer les rats, la peste et le choléra et d'arracher les enfants des griffes du malheur.
Adultes, il leur filait un chaud manteau, un pipeau et les envoyait de part le monde.

ça m'a rappelé tout à la fois Turlupin (ce joueur de pipeau italien qui m'a longtemps soufflé des âneries dans le crâne... Qu'est-il donc devenu depuis que ça ne me turlupine plus à longueur de journée ? S'ennuie-t-il de moi, parfois ? ) et le musicien de Hamelin. Si j'étais à nouveau petite et qu'il n'y avait effectivement pas de frontières entre le réel et l'imaginaire, comme je le croyais alors, que Riquet à la Houppe me pardonne mais ce n'est pas de lui dont je serais tombée amoureuse !

Il m'a paru ce matin que c'était assez fou et futile pour vous en tenir informé ;)

mercredi 25 septembre 2013

Des nouvelles de la famille BlairOchka...

Alors, ça se passait hier sur facebook, voici le dialogue :

MarieOchka : Vais-je mettre les blairOchka en mode automne ?
Sonia : C'est à dire ?
MarieOchka : En mode gland
Sonia : :))))
FredOchka : Oh oui !

J'avais consigné, cet été dans un carnet :
Ce n'est pas dans son lardeur
qu'il fouille avec ardeur
mais dans le dico
à l'affut d'un bon mot...


Hier, j'ai imaginé qu'il y découvrait que blaireau était synonyme de gland. Ce matin au réveil, j'ai rajouté dans mon carnet :

C'est là que, chemin faisant,
il découvre que le blaireau est un gland...
Lui, de l'écorce dont on fait les bouchons ? 
Allait-il donc lui pousser des bourgeons ?

Sous des dehors niais, des questions personnelles imbéciles, il s’avèrera très intelligent, je ne sais pas encore comment, mais c'est comme ça que je l'imagine... Je ne crois pas que je vais cultiver la rime, elle m'aide à faire concis et je veux un (des) texte(s) court(s).

mardi 24 septembre 2013

Chrysalaines

Alors le voici, le voilà, il a pris son temps pour sortir de sa cocwool, le mâle :


Il tend le bras vers la femelle :



Un autre point de vue ?


Photos prises dans le noisetier qui se trouve tout près du saule Marsault qui mime toujours super bien l'arbre, au fond de mon jardin.

lundi 23 septembre 2013

Oh, je t'en prie, mon grillage à poule, t'en va pas, reste près de moi

De loin ça ne se voyait pas, mais j'ai été intriguée de suite par le bas du tronc de cet arbre, c'est en me rapprochant que j'ai vu ce qui l'avait sculpté de la sorte...


Ballade au bord de l'Escaut et en forêt de Bonsecours. Aujourd'hui c'était relâche, il me fallait bien un week-end de trois jours pour me remettre de ma semaine de deux jours ;) J'avais besoin de vacances depuis juillet, me voilà requinquée prête à reprendre le boulot demain !

dimanche 22 septembre 2013

Immuable(s) ?

La pomme ne tombe jamais loin de l'arbre

Bon sang ne saurait mentir
Les chiens ne font pas des chats

On ne change pas sa nature profonde...

Bien sûr, l'histoire est pleine de redites angoissantes... Serait-ce une raison pour croire que l'être humain est immuable, inscrit dans une lignée, la sienne, sans échappatoire, jamais ? Ainsi, nous serions condamnés par notre seule naissance à ne pouvoir évoluer, changer ?

Englués dans nos idées, prédestinés par un milieu ?

Je ne veux, ni ne peux y croire. Oh, ça ne date pas d'aujourd'hui, ni d'hier.
Non
C'est hier, toutefois, que j'ai décidé de travailler à une expo thématique sur la métamorphose, pour distiller l'idée que si aucun de nous ne passera jamais physiquement de l'état larvaire à celui de nymphe et de papillon, chacun, s'il le veut, porte en lui l'essence de la métamorphose.

Au début, lorsque je crée, je suis une intuition. Pour ce qui est de la métamorphose, j'avais appelé ça chrysalaine,


j'en fais naître une seconde, un mâle, avec l'idée d'une installation, je les vois accrochées sur une branche avec d'autres cocons non éclos... C'est ça que je voudrais présenter aux portes ouvertes de mon atelier...

Je commence à réfléchir à la thématique 'Métamorphoses' afin d'envisager une série...
Peut-être ai-je une ambition supplémentaire : ne pas simplement envisager de mettre un peu de douceur en ce monde, mais aussi d'y semer quelques possibles qui ont la réputation de ne pas l'être... Affirmer que :

Mauvais sang peut clamer vérité

Les chiens peuvent faire des chats 

La pomme peut tomber loin de l'arbre 

On peut changer sa nature profonde...

samedi 21 septembre 2013

Marie n'a pas acheté de roulotte mais à reçu son kit je fais de la promo pour l'ouverture de ma salle à manger. Sinon, je me sens enfin comme la vache qui rit !

Je suis allée, ce matin, voir une petiote roulotte toute décrépite, bon, y'avait que le train de roue à récupérer... et encore, je ne sais, il aurait fallu ramener ça sur un plateau et peut-être refaire une partie des essieux, bref, avec la meilleure volonté du monde, mon rêve même à retaper était hors budget, car si les Ochka se sentent l'âme de menuisiers pour ce qui est de l'aspect ferronnier et couvreur zingueur... ce sont deux autres paires de manches.




Et enfin dans ce trois billets en un seul, séquence souvenir :
Petite, j'ai été marquée par une pub -à chacun sa culture, hein ? ;)- un casting pour la vache qui rit. Il y avait un défilé de vaches qui voulait jouer LE rôle de leur vie, un défilé ponctué de phrases du genre :
"ça va pas non trop typée, trooooooooop lourde, trop maigre..."
Bref, à cet âge là, contrairement à ce qu'on avait essayé de me faire croire en classe en me causant de l'égalité des chances, j'avais déjà bien perçu que n'était pas vache qui rit qui le voulait (on a beau dire, mais heureusement qu'il y a la télé, pour être VRAIMENT informé*), quand bien même il le voulait. Oui, le scepticisme m'est tombée dessus assez tôt et j'ai su bien vite que le "quand on veut on peut", c'était rien que du pipeau !

Petit rappel : à cette époque, la vache qui rit était un "fromage" (fidèle à mon scepticisme naissant, j'en doutais, faut être honnête. J'ai toujours préféré le maroilles et je ne voyais pas comment le mot fromage pouvait regrouper l'une et l'autre chose (c'est là que je suis devenue méfiante à l'endroit des mots, des amalgames et j'en passe)) à part. 

L'animal était là dans le spot, tout rouge (pour une vache, c'est gonflé mine de rien, ça dit : "eh toi le taureau, t'as beau foncer sur tout ce qui est rouge, j'ai même pas peur"), à SA place avec ses boucles d'oreilles et tout et tout.
Je regardais le dessin animé en me sentant toujours trop, enfin pas assez, enfin, bref, en m'assimilant à tous les bovins présents sauf, bien évidemment à la vache qui rit, ça va de soit !
Tout ça pour vous dire qu'hier, je me suis pris un fou rire (oui, je suis bon public avec moi-même, faut dire que je me fais du comique sur mesure) en m'exclamant : "ça y est, je suis enfin la vache qui rit !" J'avais un large sourire, les bras en l'air, car je me sentais, oui je l'avoue, vraiment victorieuse, pas même navrée de ne pas avoir honte de la chose ! Quoique, j'étais un peu rougeaude :)

*L'ironie s'est venu plus tard avec Pangloss, à un âge ou je n'étais déjà plus candide. (Je me suis attribuée le blairO de laine du jeu de mot foireux, y'a pas si longtemps, je le porte fièrement au revers de ma veste, depuis).


Il s'appelle Amédée, car à m'aider beaucoup dans mon travail !

lundi 16 septembre 2013

Vacances

Rêver, lire, chercher, contempler, visiter, découvrir... 
En fait, lorsque je suis en vacances, je fais tout pareil que lorsque je travaille, mais je le fais non pour nourrir mon travail, mais pour nourrir un rêve persistant : une roulotte. La première histoire que j'ai inventé petite se déroulait dans une cabane sous terre. Le petit lieu.
L'un des terrains de mes rêveries était un vieux wagon en bois des chemins de fer. J'y allais à vélo et j'aimais la quiétude de l'endroit. C'est là qu'est né mon rêve de roulotte et qu'il s'est solidement ancré au fur et à mesure des années. Je rêve souvent de ma roulotte, elle est presqu'à chaque fois arrêtée tout prêt d'un bel arbre au vaste tronc, à la ramure ronde. Un beau cheval caramel attend en broutant l'herbe.

Souvent pour me sortir la tête du quotidien, je roulotte. Ma petite maison voyageuse, s'appelle the wind in the wilows, en hommage à ce merveilleux livre que j'aime tant. L'intérieur de monsieur taupe où tout est fonctionnel et bien pensé me ramène à ma roulotte. Elle est blanche, un tartan y sert de rideau (c'est curieux d'ailleurs, je viens seulement de faire le rapprochement, Kenneth Grahame est écossais). Lorsque je suis dans mon petit home sweet home, le dehors est tout à coup, tout à fait idéal, elle se situe, je pense, dans un de ces no man's land où l'on ne connait ni la famine, ni le froid, ni la guerre, ni la colère, pas même le mépris, ni rien de ce genre d'acabit. Elle est la paix incarnée.

Dans mon jardin, cette année, a poussé un vrai chardon écossais, les papillons et les abeilles ont eu l'air de l'apprécier autant que moi, je l'ai regardé monter en graines, je les ai vu voler et je n'ai rien fait pour empêcher la possible invasion. Je me demande si un de ces printemps, il n'y poussera pas, au pied du saule, une roulotte toute blanche avec un tartan écossais y servant de rideau, tout y serait bien pensé et à sa place. Une taupe, un rat, un blaireau et un crapaud seraient attablés et joueraient aux cartes à la lumière d'une lampe à l'huile où butineraient les papillons*.

* Et les papillons ne se brûlent pas, ils deviennent lucioles et pourquoi pas ?

Je suis en vacances, je rêve un peu...
 .

dimanche 15 septembre 2013

Un petit montage de mon reporter embarqué ;)

Alors voici un petit aperçu de mon quatorze septembre... ça faisait pile poil neuf mois, depuis mon tout premier essai de feutrage à l'aiguille, dis donc !


samedi 14 septembre 2013

Dans le Nord, une manifestation culturelle réussie, ça se passe avec la pluie... Eh oui !

-Mê k'esse qu'aile dit ?

Que par temps de pluie sortent les beaux gens du Nord, ceux qui ne se laissent pas abattre l'envie et le moral par un temps maussade, ceux qui n'attendent pas le soleil pour être heureux. Les curieux, les intrigués, les ouverts à la discussion, ceux qui ont toujours une paire de bottes  pour sauter dans les flaques, qui aiment les fêtes à la grenouille.
-Koa ?

Ben c'est clair, aujourd'hui, à la fête de la rue du Wacq, y'aura que du beau monde ! Non ? Si ! Mama Ochka lit aussi l'avenir, eh oui ! Et vous pourrez la voir pratiquer ses petits rites vaudou au fin fond de son petit chalet.
C'est là que ça se passe, oui oui, à Saint Amand, ville thermale réputée pour son eau, hein ? Alors on va pas chipoter si il pleut trois gouttes ou des cordes. Hop, hop, hop, on clique et on est...  

Mimi Cracra l'eau elle aime ça tant mieux si ça mouille, je fais des patouilles... Ne me remerciez pas, parce que je vous est mis sans même vous le chanter cet air dans la tête;)
A tout à l'heure !

jeudi 12 septembre 2013

Le dernier...

...Blairochka


Alors, encore trois bricoles à imprimer et demain, c'est dimanche ! Je file dans ma roulotte imaginaire voyager sur des routes inventées.

mercredi 11 septembre 2013

La fête de la rue du Wacq approche...


Heureusement, j'ai de l'aide : une petite curieuse qui surveille les derniers préparatifs...



J'ai rajouté sur ma liste : prévoir chaufferette et plastiques de protection...

mardi 10 septembre 2013

Machine à broyer les nuages

Il pleut, j'ai repensé à ma visite de l'écomusée de Fourmies, le jour de mon anniversaire. Je m'étais dit alors, qu'il y avait là le terrain pour toute une aventure... C'est là-bas que j'ai imaginé le lien entre la sirène qui pêche les étoiles et le pâtre (il l'aperçoit un jour d'insomnie parce que son troupeau disparait petit à petit, y'a pas de grand méchant loup dans le ciel)


J'y repense aujourd'hui car je devais faire le pendant masculin à ma chrysalaine, mais je n'aurais pas assez de laine. J'attends une réponse du fournisseur...
En patientant, je cherche une idée pour me remettre à l'ouvrage sans cette laine, mais mon esprit s'égare ailleurs : je ne peux pas m'empêcher de me demander ce qu'il se passerait si je collais de la laine dans ma machine à pâtes !
Oui, je sais, j'ai des idées saugrenues. Car si dans le ciel, il m'est impossible d'imaginer de loup mangeant le troupeau de nuages, je ne vois aucun problème pour y trouver une machine à pâtes géantes broyant les nuages. Ben, vous expliquez la pluie comment, sinon ?

- Pourquoi n'y a-t-il pas d'avantage de précipitations en Italie ?
- Mais à cause de la sauce tomate pardi ! Et à cause de l'huile d'olive un peu aussi ;)

Euh, oui, oui, je vais bien, j'ai juste consommé un café et une brioche aux raisins glacée au rhum ce matin.

vendredi 6 septembre 2013

Poils aux yeux et métamorphose

Le travail d'un personnage s'achève lorsque je mets les poils aux yeux. Il me semble qu'il était grand temps que vous le sachiez.
Je voulais aussi souligner le fait que la métamorphose me fascine.

"On ne se débarrasse pas d'une habitude en la flanquant par la fenêtre ; il faut lui faire descendre l'escalier marche par marche" écrivait Twain.
Alors, je sais, je sens, je pressens que la parfaite illustration de cette citation eut été un travers (mariné dans le miel et les épices) descendant un escalier, mais la chrysalaine m'a paru (oui, je sais c'est saugrenu) plus appropriée.


Et hop, un gros plan en plus, histoire de voir qu'elle n'est pas dans le flou ;)


mercredi 4 septembre 2013

Shooting du matin

Le pâtre des nuages... Mais qui regarde-t-il ? Son BlairO de compagnie...

 

...ou la sirène d'eau douce qui pêche les étoiles la nuit ?





Détails et paradoxe 'faire de l'oeil'. Le titre a failli être plus long que le billet, dites donc !

Je règle des tas de détails qui n'ont rien à voir avec le feutrage en ce moment... Alors, j'ai ma dernière sculpture entamée qui me fait de l’œil, bien qu'elle n'en ait pas encore ! Eh oui ! J'ai une vie de dingue, que voulez vous ;)

dimanche 1 septembre 2013

J'avais dit septembre...

... alors voilà, après avoir erré, fil d'Ariane à la main, aidé par FredOchka (parce que dans deux têtes y'en a plus que dans une et on aurait pas été trop de trois ou de douze caboches d'ailleurs ;D), dans les limbes statutaires et administratives, après avoir été balloté(e)(s) de renseignements contradictoires en certitudes aléatoires, me voici prête à passer le cap et à vendre mes œuvres. Vous me direz : "il était temps, ta première expo est ce mois-ci", certes, certes !!

Voilà, les dés sont jetés donc. Je me souhaite bonne chance et longue vie à la laine !


Mettre un peu de douceur en ce monde... Telle sera mon ambition.

Les premières pièces à adopter (moyennent finances, rien ou presque n'est gratuit dans ce monde, c'est aussi ainsi que va la vie), que vous connaissez déjà, sont visibles là : on clique, on y est, sans obligation aucune, ça va de soi ;)

Je voulais aussi dire un profond et chaleureux merci à tous ceux qui, de près, de loin, m'ont soutenue, ont aimé mes petites laines, ont fait germé et grandir en moi l'envie d'y croire parce que sans eux, vraiment et même si la laine est apparue dans ma vie comme une évidence et un cadeau inattendu et inespéré, je ne sais pas si j'aurais osé sauter le pas !