Marie Ochka, artiste feutrière, cultive entre les épines de la vie (et parfois de son jardin aussi) de la laine et des mots...

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dimanche 15 décembre 2013

Ange déçu

Suite de cette histoire . Comment ? Tu ne l'avais pas lue ? Allez hop, un clic et tu files en séance de rattrapage ! Non mais ! Dis donc !!
 :)
Deuxième chapitre :
Après avoir couvé le fruit de son amour pendant deux lustres et des ampoules, le jour de l'éclosion est enfin arrivé.

Dans un gigantesque et faramineux éclair (bon, comme mon budget effets spéciaux m'a permis d'acheter tout juste trois pétards mouillés, tu vas faire un gros effort d'imagination pour te représenter la scène tout seul comme un grand) :
Zip bap, brr* flash... Bref, l'amour en cage a  fondu. Le fruit s'est fissuré.

L'angelot transi a vu apparaitre son âme sœur, son alter ego, sa princesse de conte de fées... (bon t'as compris l'idée, pas la peine que j'aille plus avant dans l'inventaire, donc).


 Elle était là, toute...
 

pleine de...

...ben de poils, c'est une blairelle de laine, hein ? Elle ne pratique pas l'épilation intégrale, non, elle assume sa pilosité.
L'angelot lui a alors expliqué qu'il attendait sa naissance depuis sa propre venue au monde, qu'elle était la blairelle de sa vie, que... tout ça, tout ça quoi. 
Elle l'a regardé avec des yeux remplis d'incrédulité face à tant de naïveté en lui rétorquant : "Et je parie qu'au prochain chapitre tu vas me dire qu'avec ta paire d'ailes tu vas m'emmener au septième ciel en moins de deux minutes et sans préliminaire, c'est ça ?
Lui : euh ?!!?!? 

Bon, ben s'il espérait l'emballer en trois battements d'ailes, le pauvre doit se rendre à l'évidence, elle n'est en rien le cadeau qu'il espérait...

Quoi, vous pensiez que ça finirait en : "et ils vécurent heureux et eurent beaucoup de petits blaireaux ?" Mais on est pas chez Disney ici, hein ?
On ne s'imagine pas que l'aMour arrive par l'enchantement des fées et qu'il conduit au bonheur complet en faisant de nous des héros ! Et que bien sûr, il suffirait d'attendre pour que ça te tombe dessus sans prévenir, tout à coup, comme ça, parce que le hasard fait super bien les choses.
Non.
Alors, on s'imagine des choses, certes, des tas, mais pas celles là.

On (comme quoi, ça ne rime pas toujours avec ce qu'on croit) sait que les chaussettes sales ça traine toujours à côté du panier à linge (parce qu'il déborde) que la lessive sans agent déstructurant pour la planète ne se dégotte pas sous les sabots d'un cheval (Eh, non, on ne peut pas laver son linge et le rendre plus blanc que blanc et bien odorant avec du crottin), que la vaisselle ça s'entasse dans l'évier, les factures dans la boite aux lettres, que la société t'empêche de filer un parfait coton (pendant un temps libéré que tu pourrais mieux employer à lire, à faire l'amour, à boire un verre avec des potes, à... ) en t'inventant des tas d'obligations à la con, genre fêter Noël (j'y vois un truc qui par ses excès précipite un peu plus vite le monde à sa perte, j'ai beau essayé de me réconcilier avec elle, ça me gave, je me m'amuse que si je torture dans mon imaginaire le père Noël, c'est comme ça).
Oui, ici, on sait que c'est en réussissant à résister à ce flot d'épreuves et à tant d'autres, qu'on commence à avoir une petite idée de ce qu'est l'aMour. 

Alors raconter une  histoire de coup de foudre qui confondrait l'amour et le désir, c'est pas par ici que ça se passe, eh, non !
Alors oui, j'ai dit que ma seule ambition avec la laine, c'était d'ajouter un tantinet de douceur en ce monde, certes, mais j'ai pas dit de mièvrerie, hein ? ;D

* Bon d'accord, j'ai un peu piqué ses effets spéciaux à Claude François, je ne sais pas ce qui m'a pris et je crois que je ne le saurai jamais ! :)

samedi 14 décembre 2013

Pour mon lainiversaire, je me suis offert...

... une question !

Vais-je écrire un livre encore ? Ecrire je le fais toujours, mais écrire pour les autres...
un livre...
je ne sais si je l'imagine encore...

Si je suis feutrière sans aucun doute, suis-je auteur ?
Tout ce que j'ai appris en huit années de partage de mots, en blog et ailleurs, c'est que je ne suis pas "formatable", ce dont, je l'avoue, je suis assez fière. Je n'ai pas dit orgueilleuse, j'ai dit fière.
La question, n'est pas de savoir si j'ai le courage d'écrire un livre, je l'ai, la question est de savoir si j'ai le courage de partir en quête d'un public avec enthousiasme...
La question est donc de savoir si ma volonté résistera à tous ces gens qui pensent qu'un livre est d'abord et avant tout une question de savoir si ça va marcher sur le plan commercial (sachant que quelque part ils ont raison, il faut de l'argent pour suivre cette route, c'est indéniable).
Sinon, écrire, ça oui, j'écris.
Un livre... Je cultive la chose dans mon jardin intérieur et dans mes carnets de notes...


Merci à Fred d'avoir capturé cet instant de son œil photographique. Je n'aime pas vraiment me voir en photo, mais celle-ci je l'aime beaucoup, je l'avoue.

vendredi 13 décembre 2013

Pour fêter mes un an de feutrage demain...

...j'avais écrit un article super fendard, il ne me restait qu'à prendre quelques photos demain matin à la lumière du jour... Mon blog a décidé de censurer mon brouillon !
Je ne suis même pas fâchée, ce qui est étrange... Bon, ça me conforte dans l'idée, qu'il n'y a rien de plus fiable que le papier. Mon prochain délire, je me le tape dans mon carnet de notes ! Et toc !

mercredi 11 décembre 2013

Le givre, la part de l'ange et ... oui mais si je dis tout, vous n'aurez même pas besoin de lire l'histoire !

Dans un accès de coquetterie, le jardin avait ouvert ce matin son coffre à bijoux. Je me suis emmitouflée dans de jolies petites laines avant de sauter dans mes bottes et je suis partie me délecter de l'infiniment petit... Tout à coup, je ne sais pourquoi, j'ai eu envie d'aller saluer le chardon (écossais) et j'ai trouvé, posé sur ses picots, un pauvre angelot transi...


Je l'ai aussitôt rentré pour le réchauffer en le perchant sur un verre de mon meilleur alcool pour qu'il savoure ses vapeurs...


Et c'est là qu'il s'est mis à délirer : m'accusant de ne pas avoir les neurones en face des synapses car il n'était pas transi de froid. Il pestait, me sommant de le remettre dehors illico presto et que ça saute... Comme il était particulièrement infernal, j'ai regretté de l'avoir cueilli et de lui avoir offert sa part de gnôle...
J'ai ouvert la porte, il a filé. Dans un élan de curiosité, je l'ai suivi pour savoir ce qu'il pouvait bien couver. J'ai alors constaté qu'il avait raison : il n'était pas transi de froid mais d'amour. Des lustres qu'il couve ce fruit là : 


Et il m'a tout l'air d'être d'une patience d'ange (forcément !)...


à suivre... ou pas, avec mon imaginaire on ne sait jamais ;)

lundi 9 décembre 2013

Petit Blaireau de laine a les boules...

...de Noël et de polystyrène.


Vous aimez ça, Noël, vous ?
Lui pas ! Eh oui, c'est comme ça

samedi 7 décembre 2013

Petite annonce : âmes sensibles aux icônes de la sacro-sainte société de consommation s'abstenir

Je cherche pour les besoins d'une illustration, une poupée barbie à découper en rondelles, dans le but de continuer à planter mon décor, côté cuisine (en plein air) de la blairelle de laine. Pourquoi torturer ainsi cette poupée ? Je dirais volontiers : "parce qu'elle le mérite", mais bon, en vrai de vrai, c'est pour camper au plus juste la personnalité de Kokkeina...


"Kokkeina est une petite blairelle de laine bois toute chaperonnée de rouge, sillonnant les bois dans une petite roulotte faite de bric et de broc.
A-t-elle peur des grands méchants loups ?
Pas du tout : elle en mange un au petit déjeuner dès qu’elle en a l’occasion. Ce met est bien un peu coriace mais tartiné de confiture de baies de fusain (mortelles !) et attendri dans une tasse d’eau croupie bien bouillante, ma foi, ça passe...
Par contre, les grands méchants loups ont bien peur d’elle et évitent soigneusement de croiser sa route, c’est qu’ils tiennent à leur peau et à leurs os (oui, Kokkeina a l’estomac d’un crocodile, tout y passe même les carcasses !).
Pour ses autres repas,  elle se mitonne souvent des fricassées de champignons vénéneux… Elle trouve les amanites tue-mouches délicieusement assorties à son capuchon mais elle préfère se mettre sous la dent un ou deux princes charmants. Elle prend beaucoup de plaisir à réduire ces derniers en bouillie pour en faire de petits pâtés : avec leurs belles gueules, leurs destriers infatigables et leurs costumes ridicules, c’est tout ce qu’ils méritent.
Aux pâtés de prince, elle préfère encore les choux farcis à la princesse-je-me-la-pète-avec-mon-destin-idyllique-et-mes-cheveux-impeccables-même-si-on-(et chacun sait avec quoi ça rime)s’en-sert-pour-grimper-en-haut-d’une-tour-pour-m’y-rejoindre-et-sans-me-scalper (comme-ci les lecteurs étaient assez bêtes pour croire en un truc pareil ! Faudrait voir à ne pas nous prendre pour un truc qui rimerait avec on, non plus ! Non mais ! Dites-donc !). Le plus dur et le plus long, avec elles, c’est de les faire dégorger, il faut deux ou trois jours et même parfois toute une semaine pour ôter toute trace de maquillage, laque, gel, faux ongles, faux derche etc.
Pour les mets extraordinaires des jours de fête, elle cuisine ogres, ogresses, sorcières... Au fond, la seule chose qu’elle n’ait jamais su accommoder ce sont les belles-mères. Dans la forêt des contes, elles sont bien trop pleines de fiel pour en tirer un repas convenable.
Elle ne mange en revanche JA-MAIS de vilains petits canards, de petites sirènes, de petit Poucet ou de Riquet à la houppe et encore moins de joueur de pipeau. Ceux-là, elle les invite chez elle et leur mitonne ce qu’elle accommode le mieux : de la soupe aux cailloux".

Ceci est un extrait de mon carnet de notes, ces dernières m'aident à construire mes images, c'est indéniable...

jeudi 5 décembre 2013

Mais qu'est-ce qu'elle fait ? ça fait plus d'une semaine qu'elle n'a rien montré, c'est un scandale !

-C'est que je ne feutre rien en ce moment, je ne peux pas être à l'aiguille et à la colle, vous ne m'auriez tout de même pas prise pour la déesse aux huit bras tout de même ? De membre supérieur je n'en ai que deux, je sens que je vous déçois, mais c'est comme ça !
-C'est quoi encore que cette histoire ?
-Oh, ce n'est pas encore une histoire ! Pour l'instant, je plante juste le décor. J'ai fait le gros oeuvre, c'est que ça prend du temps ces petites choses là !!
Allez, je vous montre : 

La souche était née pour un autre projet, mais le personnage est mort. Oui, la vie littéraire est dangereuse parfois, c'est comme ça. mais le lieu a dû plaire à un de mes blaireaux de laine a pris possession des lieux, en le trouvant toutefois vide, il m'a demandé des meubles (et ne va pas tarder à me demander des contes, je le sens). Pour l'instant, il y mène une vie tranquille, peinarde...


...mais ça ne va pas durer, il sera bientôt rejoint par une blairelle de laine. Elle va arriver en roulotte (qui avait aussi été construite pour un autre projet... Ici rien ne se perd tout se transforme, mon imaginaire est chimique, faut croire ;)


Mais chut, ça c'est leurs histoires et pour l'instant, je ne fais que planter le décor.
J'arrose de colle, d'imaginaire, de détournements d'objets, tout ça, tout ça... Je bichonne, je regarde pousser avec le bienveillance du jardinier qui couve ses petits pois (sous son matelas et qui dort comme une souche seulement si ils sont là. Conclusion : les jardinières ne sont pas des princesses et c'est heureux vu le sort que leurs réserve la blairelle de laine, mais c'est son histoire, alors chut !

Voici donc les deux premières photos de la souche et la roulotte, je retourne bricoler le petit oeuvre... et m'amuser comme une petite folle. Eh oui, je suis prête à poster, mais vous le saviez déjà, n'est-ce pas ? ;) Non ? Pourtant, je parle toute seule depuis le début de l'article !