Marie Ochka, artiste feutrière, cultive entre les épines de la vie (et parfois de son jardin aussi) de la laine et des mots...

Tous droits réservés http://marieochka.fr/

samedi 31 août 2013

Je gère...

...ma première expo vente, des questions administratives, des commandes, la perte de mon Minouche, une sculpture en cours... J'ai vraiment peu de temps en ce moment.
Ce week-end, je fais mon book. Oui, je sais en ces temps modernes, une tablette pour présenter son travail... M'enfin, je ne sais pas, quand je vois l'exploitation humaine derrière, je culpabilise déjà d'avoir dû céder au téléphone portable, alors... J'ai sorti mon ancien book, je ne sais ce qui se cache derrière sa fabrication, certes, certes, mais je l'avais déjà.

mardi 20 août 2013

Je dépose ici, l'histoire qui aurait dû être au tout début de cette aventure...

Tous droits réservés, ça va de soi...

GRANDE MÉTAMORPHOSE
ET TOUTES PETITES CHOSES

Longtemps, très longtemps, je me suis cherchée,
Longtemps, très longtemps, je me suis sentie perdue,
Et puis, comme par magie, la laine est entrée dans ma vie…

Je dédie cette histoire à tous ceux pour qui la vie n’est pas un chemin tout tracé, une évidence depuis l’enfance, à tous ceux qui, ne sachant pourquoi ils sont faits, avancent tout de même… Je leur souhaite de rencontrer une fulgurance, une belle évidence…


De toute sa vie, Méli-Mélo n’avait pas fait plus de trois pas…
Il faut dire que la pauvresse trainait un bagage ENORME qui lui causait bien du tracas.


Elle avait bien essayé d’abandonner cette valise plus d’une fois mais à chaque fois, allez savoir pourquoi, les mains libres soudain, elle se sentait perdue. Où aller ? En avant, en arrière ? Et pour faire quoi ? Elle ne savait pas…

Méli-Mélo revenait toujours à sa valise. Un jour, elle se dit qu’il était peut-être temps de la défaire… Elle n’avait jamais osé en regarder le contenu… Elle préférait rêver qu’elle trainait des pavés avec une plage en dessous et la mer en contrebas ou un désert tout entier, avec un écrin de verdure au milieu niché sous les étoiles, un havre de paix avec de l’eau et des dattes, des palmiers à sucre et des palmiers à sel…
Elle avait, en vérité, peur de trouver à l’intérieur des soucis encore plus grands ou, tout au plus, des vêtements dévorés par les mites. Trainer sa valise, après tout, elle ne savait peut-être pas vraiment le faire, mais elle s’était habituée à rester là à essayer…

Et s’il fallait que ça change ?

Prenant son courage à huit bras pour enfin voir, enfin savoir, elle eut de nouveaux soucis : dans sa valise, point de paradis, pas de trésors extraordinaires ou ordinaires ni de petits ou de grands riens qui font la joie au quotidien. Non, juste un amas de laines emmêlées, un vrai sac de nœuds…
  
Devant ce triste constat, Méli Mélo s’installa au bord de sa valise, chagrine puis, avec une patience infinie, dénoua petit à petit l’embrouillamini.

Devant la flopée de mignonnes pelotes pleines de couleurs et de douceur, elle resta bouche bée…

Emerveillée…

Mais ça n’a pas duré…

De voir ses fils si prompts à se dérouler tout seul, ça lui a fait mal, et puis ça l’a exaspérée !
Fourrageant tout à coup dans ses laines si bien rangées, elle se mit à tout démonter, triturer, effilocher  jusqu’à ce que la laine ait retrouvé son état initial, la couleur en plus…

Là, enfin, elle se sentit apaisée, ne sachant pourtant pas que faire de ces mousses vaporeuses, mais elle pouvait regarder toutes ces fibres en vrac sans souffrir et sans se fâcher, c’était déjà ça, n’est-ce pas ?
Elle eu alors à nouveau envie de partir mais elle ne fit toujours pas trois pas : une douleur énorme l’empêchait de poser son pied gauche à terre. En s’asseyant sur son inséparable valise, elle regarda son pied et il y trouva une épine grande comme ça ! 


L’aiguille délogée,  Méli-Mélo contrariée attendait que ça cicatrise, toujours assise sur sa valise.
Elle avait la bougeotte, alors elle se mit à piquer ses laines pour se soulager et tromper l’ennui, aussi. Et c’est là, alors qu’elle ne s’y attendait pas, mais alors pas du tout, que la magie a opéré…
La matière domptée par l’aiguille a pris forme et cet amas informe s’est métamorphosé en toutes petites merveilles de laine…
Finie l’envie de voir du pays, le voyage se passait entre ses doigts et c’était bien comme ça.

 






Vous pouvez retrouver ces créations (en laine feutrée à l'aiguille) et d'autres là :
https://www.facebook.com/SurLaRouteDeLaLaine?fref=ts 
et là : http://marieochka.fr/

Un spécial merci à Prudence Petitpas pour m'avoir envoyé les pelotes de laine qui ont servi et à tous ceux qui auront lu jusqu'ici et laissé un commentaire :)

lundi 19 août 2013

Dans la série les blairOchka se font cuisiner...

Avoir du coeur...


Cette semaine, décision : ce qui sera vendu et de ce qui sera juste exposé les 14 et 15 septembre...
Question du jour : les BlairOchka vont-ils en faire toute une histoire ?

dimanche 18 août 2013

Poil aux dents !

Dans ces époques modernes et estivales ou l'on traque la pilosité dans les moindres recoins pour l'exterminer, je me suis dit qu'il était GRAND temps pour moi de devenir artiste engagée.
 Engagée à quoi ? Eh bien à ne pas voir péricliter des expressions type poils au bec et poils aux dents. Ah, ça, ça rigole pas, chez Mama Ochka !
Voilà pourquoi, je vous présente le BlairO Gourmand, présentoir à sucettes poils aux dents, 100% lanoline :


Rho, je l'adOre ;) Faut dire que j'ai passé, des heures et des heures à le piqueter, ça crée des liens !!


(Les sucettes viendront plus tard. Eh, c'est que je n'ai que deux mains et une aiguille, dites donc  !)

Et les voici ENFIN, ceux que vous n'attendiez plus, les fameux bon-becs poils au bec :


Un petit gramme (enfin un gramme qui pèse un gramme tout de même, je vous rassure) de douceur dans un monde trop lisse et trop dur et moi je dis, j'affirme haut (je suis perchée sur un escabeau) et fort (je vais l'écrire en gras) : c'est à cause des poils qu'on torture que le monde va si mal.
Non ? Si !
Ben quoi, y'a des théories plus ridicules pour justifier que le monde parte en couille, non ? Ah bon :) !

PS : Merci à FredOchka pour les deux première photos ;)

vendredi 16 août 2013

Ça a dû en faire des bons points !!

J'ai été si sage que je vais recevoir tout plein d'images !! Les voici, les voilà, mes futures cartes de visites (il y en a deux recto verso), merci à FredOchka :


mercredi 14 août 2013

Huit ! Oui, oui, huit !

Huit mois que j'ai feutré pour la première fois !!
Ça passe, dites moi !!

Pour l'occasion, voici un photo-reportage de FredOchka, qui étudie la feutrière dans son habitat naturel ;)

Par delà la prairie, sous le saule Marsault (qui mime toujours très-très bien l'arbre), elle se livre à des mœurs curieuses... 


Là, elle sirène la laine...



Et là, un gros plan sur les mains de Mama Ochka ((je ne sais comment le photographe à su l'approcher de si près et prendre ces clichés sur le vif !!) :



La feutrière s'attèle à un ouvrage blairochkaïen : "Ouille, ouille, ouille" Ben voui, il faut souffrir pour être BlairOchka :)


Merci à FredO pour les photos discrètes (j'ai rien senti et je déteste pourtant en général qu'on me photographie, ben voui !).

mardi 13 août 2013

Reprise...

Je n'ai pas touché une aiguille depuis jeudi... FredOchka et moi avions un compte à régler avec une parcelle envahie par les ronces, le liseron et un buddleia avec une souche énorme (une demi journée à deux pour en venir à bout et on ne faisait pas semblant !).
J'attendais une réponse pour le boulot, d'où mon break, j'aime savoir où je vais. Je ne l'ai pas eu, mais j'ai eu une autre proposition pour une expo-démo en mai 2014 (Je vous en reparlerai plus tard, j'en saurais plus début septembre, je dois rencontrer l'instigorganisatrice...). C'est la magie de la laine, ce qui ne fleurit pas à droite pousse à gauche autrement ;D

Aujourd'hui, changement de décor (plus de cuisine, du fil), je ressors l'histoire de la Méli-Mélo. Elle a assez roupillé dans son tiroir, mais si souvenez-vous la Méli-Mélo :


qui tire sa si grosse valise...


Son historiette demande quelque réajustement, avant le shooting photo final ! Alors j'y file. Les bobines de fils ont été chinées à Emmaüs, la valisette sur le net. Je ne voyage presque jamais, mais je pars pourtant souvent en chine !

jeudi 8 août 2013

mardi 6 août 2013

Se mettre un peu au vert

A défaut de partir en vacances, j'ai décidé de me mettre un peu au vert, j'ai donc recensé tous mes verts, je vous montre le premier...
Alors, qui dit vert, dit souris (Oui, c'est un peu facile, je sais), la voici, prête à bondir, couleur vert-j'ai-de-la-chance. Bon, en réalité, c'est vert mousse, mais si on ne peut même plus réinventer les noms des couleurs, où va-t-on ?


Je porte désormais à la boutonnière une broche feutrée :


Et une nouvelle devise "Celui qui sait une chose ne vaut pas celui qui l'aime. Celui qui aime une chose ne vaut pas celui qui en fait sa joie" Confucius
J'aime la laine et elle fait ma joie. Comme je suis un tantinet feutrée, il m'arrive d'être confuse, si c'est pas la meilleure maxime que je pouvais adopter ça ! ;)

lundi 5 août 2013

Que font les sirènes la nuit ?

Elles vont à a pêche aux étoiles pardi !


En voici une, perchée sur un nuage, avec un animal de compagnie.


Oui j'avais dit que la semaine dernière serait une semaine sans BlairOchka, mais j'ai pas résisté... C'est comme ça !


samedi 3 août 2013

Ben voilà ce qui arrive ! Bien fait, non mais !

Dans notre jardin, il y a un sentier tondu au milieu de la parcelle d'herbe laissée libre de se muer en prairie... Je l'ai traversée hier, mes deux valises de feutrière à la main pour aller travailler sous les deux saules Marsault et, sur mon passage, une nuée de papillons et d'insectes butineurs effleurés par les valises se sont envolés...
Ben, voilà ce qui arrive lorsqu'on marche dans les broussailles ! Bien fait !!