Marie Ochka, artiste feutrière, cultive entre les épines de la vie (et parfois de son jardin aussi) de la laine et des mots...

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samedi 29 mars 2014

Message à Cendrillon

Inutile de semer tes godasses (en chantant des chansons perce-tympans) dans l'espoir que ton prince te retrouve. Il ne te cherche plus, il a préféré devenir jardinier plutôt que de se taper une va-nus-pieds.


Faire connaissance

Ce matin, je me suis tiré le portrait et il n'était pas flou, ce qui est loin d'être évident puisque je rime un peu, beaucoup, comme hallebarde et miséricorde. 

Rêveuse (parce que sensible, je n'ai trouvé que le rêve pour me rendre le monde et mon impuissance à le changer un tantinet supportables), douce (attentive et attentionnée quand j'aime) avec un p'tit côté rock n' roll. Je garde aussi en réserve une once de caractère de lionne pour les jours où on (et chacun sait avec quoi ça rime) me chercherait des poux dans la crinière. J'ai aussi une petite fille en miettes au fond de moi qui rit ou pleure aux éclats. Elle vient me réveiller parfois pour aller à la chasse aux cauchemars ou aux insomnies, je la console, je la fais rire, je lui apprends l'oubli.(Ces jours là inutile de venir frapper à ma porte, je ne suis là que pour elle).
Quant à ma religion, c'est l'autodérision.

Je commence donc à comprendre (ben il est temps !) pourquoi (trop) souvent, on voudrait me compartimenter (comme si j'allais me laisser faire ! (oui, oui, c'est plutôt douloureux la compartimentation) mais je n'entends toujours rien au fait qu'on puisse m'imaginer de cette matière dont on fait les Galathée ! Comme ci j'étais du genre à me laisser buriner par un quelconque Pygmalion pour devenir aimable ! Je mange des carottes pour ça.

PS : pour ceux qui se demanderaient pourquoi une bouée en forme de blaireau, ça a toujours été mon humour qui m'a empêchée de me noyer. Bref, l'humour est nécessaire (sinon la vie ne serait presque jamais drôle), mais ce n'est peut-être pas la qualité que je préfère chez moi, qui sait ? Moi, ça va de soi !

vendredi 28 mars 2014

Souvenir de salle de classe


Marie Ochka a pensé ce matin au chat de Prévert qui lui avait écrit dans un livre qu'on pouvait devenir femme et rester petite (sans être naine pour autant) et a pensé aussi à Lewis Caroll qui savait que les petites filles ça rapetisse (mais pas les haricots), car, ce matin, Mama Ochka s'est souvenue qu'elle avait été à l'école (si, si) et même qu'un jour le maître avait demandé à elle et à ses camarades de mettre un haricot entre deux morceaux de coton hydrophile humidifié (il avait même fallu ramener un pot de yaourt vide pour cette occasion, certains avaient ramenés un bocal) dans le but de le faire germer.
Comme elle savait déjà comment germent les haricots, elle s'était ennuyée jusqu'à ce que, quelques temps plus tard, elle constate qu'en même temps que les haricots germait aussi le joli mot cotylédon à la craie blanche sur le tableau vert...

Aujourd'hui, Mama Ochka a fait germé entre deux morceaux de coton hydrophile un haricot (c'est là qu'elle s'est souvenue) et rien ou presque n'a changé si ce n'est, peut-être, que le haricot a bien grandi...




jeudi 27 mars 2014

Un aperçu...


...de la table de travail de Mama Ochka ?
Il s'y feutre ce qu'elle appelle sa boite à bondieuseries, on y découvre (si on veut, c'est pas obligatoire) que la magicienne vaudou se voue à un saint qui a un bonnet d'âne, il est aussi question de glands, de petits pois, de coquilles de noix vides, tout ça, tout ça...
Dans le flou les métamorphoses d'Ovide (elle nourrit les fragments mythologiques d'une athée en digérant un petit bout de ce bouquin, oui, Mama Ochka mange des livres). 


Mama Ochka fourmille d'idées, mais ne feutre pourtant pas plus vite que la musique (Thiéfaine à cette heure, au cas où tu voudrais savoir, Mama Ochka aime beaucoup la façon qu'il a de lui chanter dieu, entre autre).
Mama Ochka prend son temps, tout son temps... Elle savoure...
La laine (poil au dent, certes, certes) : sa came, sa consolation, son fil d'Ariane, son moyen de revenir de ses désillusions, son évidence, son... Elle savoure sa chance et par miracle elle ne cherche pas à comprendre pourquoi ou comment ça marche pour ne surtout pas se retrouver comme ces mioches si contents de s'amuser avec un jouet qu'ils le démontent pour savoir quel est donc le secret, ils trouvent et abandonnent la chose pour aller démonter un autre jouet, une autre chose...

mardi 25 mars 2014

Des nouvelles ? Bon allez d'accord, je fais mon coming out


J'ai pris un recul grand comme ça pour regarder mes racines inventées danser au vent, mesurant le pouvoir de l'imaginaire et ses limites.
C'était joli, si joli que je ne puis le dire sans mentir. Oui, mais voilà, que faire après avoir planté un arbre qui n'existe pas dans des sables mouvants et lui avoir collé des ailes le temps qu'il rencontre un espace souterrain qui ne se dérobera pas sous ses radicelles pour qu'il ne sombre pas ?


Je ne sais pas ce que vous auriez fait vous mais moi j'ai décidé que la seule chose à faire c'était d'inventer dieu, rien que ça ! Eh, oui, je suis comme ça.
Alors bien sûr c'est du sur mesure, car il faut tout de même que je puisse y croire (c'est même le but avoué) et pour ce faire il m'est d'ailleurs paru évident que dieu serait plusieurs.
Bref, Mama Ochka a sorti ses aiguilles et ses grimoires de sorcière vaudou pour travailler à son nouveau projet :

Fragments mythologiques d'une athée

et je me mare ! Rien n'est plus jouissif pour Mama Ochka que d'inventer un truc farfelu qui a sa propre logique et quelle logique !

Mais qu'est-ce qu'il a dans le crâne ?
Sous son bonnet d'âne ?

Oui car si dieu est couronné, c'est forcément d'un bonnet d'âne, attribut suprême s'il en est. Si c'est la fréquentation des ânes qui me fait affirmer pareille chose, je laisse Mélanie Delloye vous convaincre avec son merveilleux "Rythme de l'âne", c'est par là que ça se passe : http://www.transboreal.fr/librairie.php?code=TRAPPANE
C'est nourri, magnifiquement écrit...

Alors Mama Ochka consulte tous les jours du lundi au vendredi, les soirs de pleine lune entre 3H33 et 3H37, elle lira ton avenir dans les entrailles des côtes de blettes (et puisque sa vie est un compte de faits, elle en dégote même l'hiver) et t'annoncera sans vergogne qu'un jour tu vas mourir.
Elle te mettra aussi en garde : ne surtout pas perdre un cheveu ou un poil, même de cul, chez elle, parce que bon, elle est sorcière vaudou tout de même. Elle te versera du thé avec cet air malicieux qui aura tout l'air d'être une mise en garde. Qui sait ce qu'elle aurait pu y glisser ?

Peut-être que Mama Ochka te dira qu'elle regrette un peu le temps où les pendus dansaient sur les arbres et les gibets parce que foutre dieu c'est un peu coton de nos jours de dégoter des mandragores ! C'est qu'elles permettent, parait-il, d'obtenir tout et son contraire. Oui, la mandragore, c'est un peu la plante orchestre de la pharmacopée magique, elle joue même du violoncelle avec ses radicelles. Bon c'est pas tout ça mais il faut que j'aille traire la chélidoine, sa sève métamorphose le plomb de la vie en or, enfin seulement si t'es douée d'un imaginaire prolixe, nan parce que Mama Ochka sait bien que ce qui marche pour elle, ne marche pas pour tout le monde mais elle t'empêchera jamais d'y croire pour un temps plus ou moins transitoire.

Mama Ochka exposera ses fragments mythologiques les 14 et 15 septembre, mais elle t'en parlera plus tard.

vendredi 7 mars 2014

Dans la série : "Tout conte défait", voici :

  
"La blairelle au petit pois"


Et pour la suite, je vous invite à yeuter ma page Facebook : https://www.facebook.com/SurLaRouteDeLaLaine?fref=ts, ma désormais résidence principale.


samedi 1 mars 2014

Si j'avais appris la musique...


...j'aurais choisi le violoncelle comme instrument. Voilà pourquoi j'ai choisi de relier mes premiers carnets de route (témoin peu ou prou de onze mois (un palindrome dites donc !) de feutrage) en accordéon :


Logique Ochkaïenne, ça va de soi ;)