Marie Ochka, artiste feutrière, cultive entre les épines de la vie (et parfois de son jardin aussi) de la laine et des mots...

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samedi 11 mai 2013

Une branche trop petite ? Qu'à cela ne tienne...

Ses habits de laines l'empêchant désormais de se caler correctement sur son arbre, j'ai posé le berger dans un boitage réalisé pour habiller un trou dans le mur de mon atelier.
J'étais aiguille ballante devant ma table à ouvrage... m'interrogeant sur les cheveux, la besace et le chapeau... je séchais, pas moyen de donner la bonne tournure aux cheveux...
Un problème ? Non, généralement c'est là qu'une étincelle met le feu aux poudres de mon idée première pour laisser la créativité s'exprimer librement, un moment étrange et magique qui dure peu mais qui me surprend à chaque fois.
Je réalise alors que je joue tout au plus les sémaphores : j'avais décidé de n'employer que des laines naturelles... Mes mains ont été irrésistiblement attirées par un gris bleuté... Je sais que dans ces cas-là, il est inutile de résister, je me suis exécutée (je suis docile si je veux et j'ai une confiance aveugle en mes mains, je les suis donc volontiers) : c'est ainsi qu'est née la première mèche de cette chevelure qui se passera de chapeau !
Recouvrant ensuite mon esprit de décision, j'ai confectionné la tignasse en entier. Oh, ce n'est pas ainsi que je l'avais imaginée : j'ai perdu le contrôle avant de rattraper le cours des choses en m'adaptant.

Je vous présente le pâtre des nuages (c'est effectivement un berger de cumulus auquel je travaillais, mais sa chevelure n'avait pas, dans mon esprit, la couleur d'un joli ciel du Nord).


Une idée qui viendrait du cœur à l'ouvrage ? Qui sait ? Pas moi, je ne me connais pas assez intimement en matière de création, pour l'assurer, eh non ! J'ai retrouvé là, le même mouvement qui m'a fait aller vers la laine...



Bon, me reste à finir de passer l'aiguille fine de-ci de-là et l'ultra-fine par-ci, par-là.

jeudi 9 mai 2013

Poursuite du pâtre...

J'ai commencé le feutrage fin du visage (on voit pointer le bout du nez du berger). La posture est entérinée, me reste encore à passer l'aiguille moyenne (j'ai commencé par serrer grossièrement les fibres avec la grosse aiguille) sur la majorité du corps, puis viendra la fine et pour achever l'ultra-fine.


Le feutrage de la laine à l'aiguille est une forme d'éloge à la lenteur : un travail hors temps. Je suis de plus en plus charmée d'ouvrager ce matériau noble et paysan.
Le personnage déplié mesure 30 cm, il est installé sur une branche de pommier qu'il va nous falloir, hélas abattre, j'ai déjà mal à l'arbre en y pensant. Alors, je songe aux branchages que je vais sauver de la cheminée et inclure dans mes scènes laineuses...

mercredi 8 mai 2013

Le lieu

Salle à manger Atelier :
Voici donc la pièce où j'imagine, je rêve, j'aiguillonne tout mon petit monde, où je file la route de la laine en couvant d'autres merveilles à venir et où vous pourrez me rencontrer et me voir à l'ouvrage, les 18, 19 et 20 octobre (2013) à l'occasion des journées portes ouvertes ateliers d'artistes.


Mes souricettes vous attendront et seront chargées, pour l'occasion, de distribuer mes cartes, carrées certes mais avec angles arrondis ! ;-)


Merci à mon paparazozzo de service pour les photos et de m'avoir divertie de ma tâche ;-)

mardi 7 mai 2013

Premier voyage, au naturel

Sur la route de la laine, je prépare une rencontre nature : un pâtre (et ses "moutons") en laines naturelles et un peu de laine teintée maison comme je teignais le papier... Je vais ressortir mon vieux chaudron.
Sorcière ? Vous avez dit sorcière ? Il y a là, un petit côté vaudou, je ne peux le nier :

Oui, ça commence comme ça. La laine n'est pas encore serrée, le corps à peine formé.

Voilà, le premier voyage sur la route de la laine se fera d'étape en étape, selon l'avancée du travail direction : pâtre.
Mon travail est rythmé par le bruit de l'aiguille, le chant des oiseaux et la respiration du chat.