des haïkus...
Après les sollicitations de l'été pour que je me remette à écrire et le constat évident quelques semaines plus tard qui ont bien fait des mois en réalité : me formater est impossible, enfin, sans que j'y perde quelque chose.
J'ai donc renoncé aux histoires que j'avais écrites... Sans avoir envisagé tous les possibles pour tenter de les faire vivre auparavant comme de créer ma propre petite maison d'édition. Elle avait même un bien joli nom ! Oui, mais voilà, l'idée ne ronronnait pas dans mon être comme une horlogerie bien huilée.
Comme je ne voulais pas me remettre en cause, puisqu'à la base, j'avais décidé de ne plus écrire en envisageant le livre comme support et que ça serait resté ainsi si l'on ne m'avait pas sollicitée, j'ai tourné la page (bon ça m'a pris beaucoup plus de temps que je n'en prends pour l'écrire, certes), éliminant au passage des miettes de mes défunts rêves... Il m'en restait, l'idée n'aurait pas germée dans ma caboche de tête de pioche, sinon...
Un petit tour sur Lille dans une librairie où je ne vais plus depuis un lustre ou deux, hélas, un livre sur les haïkus pioché au petit bonheur la chance...
Un éclat de rire devant le premier tout ridicule que j'avais écrit, puis le hasard d'un arbre mort m'ayant inspiré un haïku spontané.
Je suis très attentive aux choses créées dans une fulgurance...
Une chose toute naturelle gardée précieusement...
Un petit carnet inutilisé...
Le goût de retrouver mon crayon de bois, puis mes petits recyclages et ma colle...
Bref, un faisceau de petits riens qui m'ont fait me mettre à bricoler des haïkus...
Oui, je les bricole vraiment...
Puisque je travaille sur un cabinet de curiosité feutré, je me suis dit que, bien qu'ils ne soient pas de laine (ou très peu), j'allais inclure dans ma future expo, mes haikus.
Au fond, mon cabinet de curiosités me ressemble et rassemble un peu à ce que j'ai dans le crâne...
J'ai une lubie, ramasser, récupérer, récolter, chiner et amasser de petits riens.
Tout ça converge...
Comment ça on ne dirait pas ? Mais si, mais si !!
Enfin et surtout, je n'ai pas choisi Marie Ochka pour rien, la mise en abyme (la chose dans la chose) m'habite, j'avais la plume gigogne, je n'ai rien perdu de cet aspect de ma personne au cours de toutes mes métamorphoses, bref, dans mon cabinet feutré, il y aura un autre cabinet, une petite collection d'objets écrits... J'aime garder dans mon projet une trace des mots et du papier, deux choses que j'ai longtemps pratiquées avant de découvrir la laine cardée. Je vais donc leur rendre les hommages qu'ils méritent à mon sens (qui n'est toujours pas et ne sera jamais, sans doute, le sens commun).