Marie Ochka, artiste feutrière, cultive entre les épines de la vie (et parfois de son jardin aussi) de la laine et des mots...

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mercredi 19 février 2014

Pfiou


Mon tapuscrit est à la correction. Comment je sais que l'écriture est achevée ?
Je le sais au rituel immuable de mettre le premier exemplaire imprimé et biffé de moult corrections dans la cheminée, j'irai verser, tout à l'heure, les cendres dans un coin du jardin...


J'ai remanié l'atelier pour y installer un coin photo et compléter le travail de plume... 
Il me faudra encore choisir et acheter le papier sur lequel je vais imprimer un genre de livre résumant et présentant (un ou deux détails en moins : je n'ai pas su les intégrer dans le fil du "récit") les facettes de ma personnalité créative. Ainsi, mes chers lecteurs assidus, hormis quelques surprises vous avez déjà tout vu, tout lu, mais bon, il faut aussi que je pense aux rencontres moins virtuelles.
Je dois aussi me faire tirer le portrait (voilà bien un truc que je déteste...)
Une sculpture attend sur mon carreau de feutrage, bref, je suis un peu débordée cette semaine.
La semaine prochaine je devrai passer à la reliure (faite à la va comme je te pousse, fais gaffe aux orties et si on en faisait une soupe ou un pesto plutôt ?) et une première phase indispensable (à mon sens qui n'est toujours pas le sens commun) pour présenter mon travail (au plus proche de ce que je suis) sera bouclée !
L'étape suivante ? Me préparer à affronter les rabats-joies qui à ma place auraient fait autrement. Faut d'ailleurs que je refiche la main sur mes grolles les plus pourraves pour leur filer au cas où VRAIMENT ils insisteraient (prudence est mère de sureté, n'est-il pas ?) qu'ils me montrent un peu où ils auraient fait mieux (qui est l'ennemi du bien), m'enfin je ne m'en fais pas, souvent c'est que de la gueule...
Pour ceux qui vont compartimenter, n'aimant que ce détail là ou celui-ci, là, j'avoue, je ne suis pas équipée ! J'ai mis quatre ans et des moutons à me rassembler, c'est dire si le sujet de la vivisection est encore un sujet sensible lorsque c'est moi qu'on fiche sur la table, scalpel à la main.
M'enfin si j'avais pu faire plombier ou camionneur, j'aurais pas fait artiste, ça c'est sûr ! Faut bien faire avec sa nature profonde surtout quand on a passé neuf ans à essayer de la changer pour le rendre autre... Bref, quand il faut y aller, il faut y aller... Oui, je suis allée vérifier au cimetière le week-end dernier, eh bien, quand c'est terminé, c'est terminé et y'a plus rien à faire, la mort est pour beaucoup, au vue de l'état de bien des tombes, un second oubli, pas même un chrysanthème ou une pensée à nourrir de ses restes.... Eh, oui, même les trépassés sont souvent au chômage, c'est ainsi...

4 commentaires:

  1. ben moi à ta place, j'aurai fait autrement...

    (ouille ouille ouille, j'me sauve !)

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    1. Oh, ben je n'en doute pas, mais bon, je peux tout de même pas te filer mes grolles, hein ?

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  2. J'aime bien le "faut bien faire avec sa nature profonde " !!! Allez l'Artiste !!!! Foin de tous ceux qui trouveraient à redire !!! Comme tu le dis si bien : " souvent c'est que de la gueule... " !!! Bien dit, bien vu !!!!
    J'aime beaucoup la photo de ton rituel enflammé !!!
    Un bouquet de bisous tout doux ♥

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    1. Oui, j'ai déjà connaitre de l'avoir clairement identifiée ;) Merci de tes encouragements, j'aime bien ce rituel, c'est devenu une habitude qui enrichit le jardin de ses cendres, les plantes poussent un peu à coup de manuscrits ;)
      De bonnes bises étoilées

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