Je travaille devant une des fenêtres de la salle à rêver-bibliothèque-salle à manger-atelier...
Mes journées sont rythmées par le vol des oiseaux, il y a l'heure du merle, il vient fourrager avec entrain dans les feuilles mortes et vient accrocher ce faisant un sourire au coin de mes commissures.
Il y le balai des mésanges : de la maison à grain à la maison à graisse, des arbrisseaux de la mare au houx de la voisine, avant l'envol vers le saule, puis les saules marsault (qui, même l'hiver, miment toujours très bien l'arbre).
Après cette danse, arrivent les corneilles, elles dessinent leurs messages ailés dans mon ciel... Je les préfère les jours gris, c'est encore plus joli... Et pour les instants plus rares, il y a la buse qui fend le ciel avec majesté, le geai des chênes qui colore les branchages sombres de l'hiver et un peu plus souvent mais trop rarement le vif et joyeux rouge-gorge : il me décroche à chaque fois un "oh" enchanté. Lorsque je le vois, je redeviens une petite fille l'espace d'un instant. Enfin il y a le mignon troglodyte monté sur ressort qui est aussi drôle que mon merle mais plus difficile à suivre du regard.
Les chardonnerets et bouvreuils, je ne les vois jamais l'hiver, le martin pêcheur ne vient qu'une fois l'an au printemps...
Les chardonnerets et bouvreuils, je ne les vois jamais l'hiver, le martin pêcheur ne vient qu'une fois l'an au printemps...
Voici, donc mon coin travail, avec ma bassine à laines, mon châle préféré, mes outils dont le bois garde mes empreintes et cette petite table face à la fenêtre par où j'observe les oiseaux...
Le coin m'est sympathique, lorsque je m'y installe, j'y fais naturellement abstraction de tout ce qui ne flatte pas l’œil, le mur décrépi des voisins par exemple, assise là où à mon secrétaire, je porte un regard différent...
Non loin de moi, quelques uns de mes livres et le souvenir de quelques sympathiques et délicieux repas, mais ça je vous en causerai une prochaine fois... peut-être... ou pas...